Gincla dut sa renommée, depuis 1303, à son activité métallurgique et ses forges à la catalane, consacrées lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1805.
Page 218 de « la vraie langue celtique », le curé de Rennes les Bains évoque les forges catalanes et le village de Gincla :
'' Sordes que l'on a fabriqué d'excellent fer dans le
versant oriental du massif montagneux regardant
la Méditerranées. Il y a peu d'années encore, dix-
huit fourneaux pour fondre le fer y étaient en
pleine activité ; ces fourneaux produisaient le
fer d'après le système dit catalan, et portaient
le nom de forges catalanes. Le traité de com-
merce conclu avec l'Angleterre, sous Napoléon III,
a fait éteindre ces fourneaux ; les prix de revient
étaient trop onéreux pour que l'on pût engager,
avec les fers anglais, une lutte, qui serait deve-
nue désastreuse. Le dernier village sorde où l'on
produisait le fer, se nomme Gincla. On y voit
encore les restes de deux forges, d'un laminoir
et de plusieurs martinets – forges, dont la fonda-
tion se perd dans la nuit des siècles. Gincla dérive
de to jingle (djingl '), tinter, cliqueter. C'est
une chose vraiment surprenante que ce terme de
Gincla appliqué à une localité, où, toujours et
de tout temps on a entendu le cliquetis du fer,
le bruit des lourds marteaux frappant sur les
enclumes, et rendant des tintements sonores.''
Nous pouvons constater que l'abbé Boudet écrit 6 fois le mot FER, de sorte que le lecteur aura ''lu 6 fer'' (il aura lu 6 fois le mot fer), cela pourrait être un simple hasard mais alors qu'il évoque des forges l'abbé semble donc suggérer ''lucifer''.
Le comptage des mots constituant une technique bien utile de compréhension de la VLC, je me risquerai donc à affirmer que cela reflète une volonté de l'abbé. Mais dans quel but ?
Par simple jeu ? Simplement glisser une allusion au diable et à l'enfer au moment d'évoquer des forges ?
Ce serait déjà un beau trait d'esprit de notre abbé.
Mais Monsieur Boudet ne faisait rien sans raison ou motif plus profonds, il faut donc envisager que ce terme ''lucifer'' puisse s'adresser aux anglais (éternels frères ennemis de la France) ou plus probablement encore, qualifier la conduite du gouvernement de Napoléon III qui, en concluant un traité de commerce avec l'Angleterre, nous dit l'abbé, provoqua la fermeture des forges et par conséquent sur le long terme, outre une catastrophe économique pour les régions concernées, la perte d'un savoir faire ancestral ("...fondation se perd dans la nuit des siècles", écrit-il).
Un ami historien me fit par ailleurs remarquer que Napoléon III fut l'un des hommes politiques les plus critiqués et caricaturés.
Pierre gravée et 666 ?
Cette petite observation aura été aussi un motif de découverte du village de Gincla et de ses environs (le Château de Puylaurens notamment), et au hasard de ma visite du village, j'observais avec stupéfaction une pierre gravée, sur le mur d'une maison...
Souvenons nous que l'abbé, sur la page où il évoque Gincla et ses forges, suggère ''lucifer'', il est alors amusant d'observer cette plaque et ce qui semble être un 666 stylisé (la partie supérieure du troisième 6 ayant été quelque peu effacée, en regardant attentivement on en distingue cependant la trace).
Le nombre 666 fut, à de très nombreuses reprises, suggéré dans La Vraie Langue Celtique...
autre utilisation de la technique de comptage : VLC : technique de comptage, de suggestion d'un chiffre, notion de double
Château de Puylaurens - proche de Gincla
A lire : L'ŒUF DE COLOMB
Thierry Espalion