LA OU LES LIGNES DU 17 JANVIER
En l'espace de quelques années, Pierre Plantard désigne deux "lignes du 17 janvier" bien distinctes :
la droite présentée dans la préface d'une réédition de la Vraie Langue Celtique publiée en 1978 est différente de celle qu'il expose dans le recueil de documents intitulé "Le Cercle".
La 1ère ligne du 17 janvier
Pierre Plantard fut le premier à employer l'expression "ligne du 17 janvier", il exposa même son tracé en 1978 dans la préface qu'il réalisa pour une réédition de "La Vraie Langue Celtique" de l'abbé Boudet.
Il définissait alors la "ligne du 17 janvier" comme étant "la ligne du 27° du Capricorne".
Cette droite, ayant pour origine le clocher de Rennes-le-Château, passe très au sud de celui de Rennes-les-Bains, puisqu'elle croise la source du Cercle et son fameux fauteuil de pierre dit "Fauteuil du diable".
(voir à ce sujet : La source du Cercle et ses environs)
La 2ème ligne du 17 janvier
Quelques années plus tard, en 1989, le fils de Pierre Plantard dépose un recueil de documents (signé Pierre Plantard) et intitulé "Le Cercle" où apparaît une autre ligne du 17 janvier ... différente de la précédente !
Celle-ci relie le clocher/cimetière de Rennes-le-Château au clocher de Rennes-les-Bains. Cette nouvelle ligne du 17 janvier ne passe plus par la source du cercle et représente celle désignée par "clocher à clocher" sur la première image.
Pierre Plantard a donc fait évoluer sa ligne du 17 janvier ...
Il semble ainsi définir ce nouvel axe comme étant la droite reliant deux éléments phares de l'énigme de Rennes, où apparaît cette date :
1) la tombe de l'abbé Jean Vie à Rennes-les-Bains où une graphie particulière met en évidence un 17 janvier
2) la fameuse vraie/fausse stèle de la marquise de Blanchefort où, selon le relevé de la SESA (en savoir plus), apparaît gravée la date XVII JANVIER et qui aurait été dressée dans le cimetière de Rennes-le-Château.
Antoine du Rocher
Pour être précis, sur le plan déposé à la bnf en 1989 figure la date "4 mai 1973" et un nom "Antoine du Rocher".
La ligne du 17 janvier - Philippe de Cherisey
Suite à mon article initial, Sandy Hamblett me fit remarquer qu'il existait un autre plan où apparaissent l'une des lignes dite du 17 janvier, le nom "Philippe de Cherisey" et la date 1961.
http://www.rhedesium.com/1/post/2013/01/the-lines-of-17th-january.html
Ce plan qui aurait été réalisé par Philippe de Cherisey en 1961 semble qualifier de "ligne du 17 janvier" la même droite que celle mentionnée dans le recueil "Le Cercle" déposé en 1989 mais dont la carte daterait de 1973.
Je ne sais si l'on peut considérer qu'un date inscrite sur un plan, témoigne réellement de l'année de sa réalisation, mais dans le cas où ces deux plans ont réellement été réalisés en 1961 et en 1973, la droite reliant les deux clochers (celui de Rennes-le-Château et celui de Rennes-les-Bains) constituerait alors "la première ligne du 17 janvier" ... une droite qui aurait ensuite évolué pour devenir celle présentée par Pierre Plantard dans sa préface d'une réédition de La Vraie Langue Celtique en 1978.
La proximité des personnages Plantard et De Cherisey semble acquise depuis bien longtemps. Quelle que soit la droite initiale, l'information importante à retenir est qu'ils modifièrent, en l'espace de quelques années, l'axe qu'ils baptisèrent "ligne du 17 janvier".
La "véritable ligne du 17 janvier" est celle que j'ai exposé voici plusieurs années, elle n'avait jamais été évoquée en cinq décennies de recherches. Il s'agit de l'axe du lever du soleil, le 17 janvier, depuis l'église de Rennes-le-Château. Les abbés Boudet et Saunière en ont suggéré l'importance.
A travers ses différentes lignes du 17 janvier, il apparaît que Pierre Plantard avait été informé de l'importance d'un axe associé au 17 janvier.
Il apparaît également qu'il avait été informé du lien unissant Rennes-le-Château et Rennes-les-Bains.
L'idée d'un transfert à effectuer entre les deux Rennes, constitue en effet l'une des clés de cette énigme.
Pierre Plantard a eu incontestablement accès à de précieux documents, mais il manquait manifestement certains "modes d'emploi". La photo de la pierre Alcor en est un exemple révélateur. Il possédait la photo de cette pierre remarquable, mais il ne savait pas où elle se situait !
Thierry Espalion