Monument aux maquisards
Dans le secteur des deux Rennes, dominant la route entre Alet et Couiza, un monument isolé et malheureusement trop peu visible, rend hommage aux maquisards héroïquement disparus le 17 août 1944.
Le 17 Août 1944 au matin, une forte colonne de 200 hommes se dirige vers le dépôt de Couiza.
Outre un devoir nécessaire de mémoire, cet article n'est pas totalement "hors sujet" avec l'énigme de Rennes ... en effet, ce monument édifié en la mémoire de biens courageux maquisards, fut également prétexte à une autre forme d'hommage !
Son implantation fut manifestement le fruit d'un calcul fort précis ...
Une surprenante implantation
Bien évidemment édifié dans la zone où ces hommes d'exception ont sacrifié leur vie pour la libération de notre pays, ce monument fut-il pour autant réellement implanté à l'endroit précis où cela se produisit ?
Il semble que ce ne soit pas le cas puisque ces jeunes gens œuvraient au niveau de la route alors que le monument fut installé en haut des falaises où il n'est que peu visible !
Certes il est signalé sur la carte mais implanté en un sommet où peu de passants en soupçonnent l'existence, remplit-il judicieusement son "rôle" ?
Pour rendre hommage à des héros disparus et en perpétuer le souvenir, n'aurait-il pas été plus judicieux de l'installer en bord de route ... à la vue de tous ? Et surtout à l'emplacement exact de leur disparition ?
Manque de place en bord de route ? L'argument ne tient pas, chacun peut aisément le constater puisque de larges bandes de terre faisant office d'aire de stationnement auraient aisément pu accueillir un tel monument, et permettre en toute sécurité le déroulement des cérémonies annuelles ... D'autant plus qu'à quelques kilomètres de là, au cœur des falaises de l'Etroit d'Alet, le monument en mémoire de Paul Swank fut installé en un site bien plus exiguë !
Monument en mémoire de Paul Swank
http://www.languedoc-france.info/1016_ww2.htm
Observons également que le théâtre de la première embuscade, au lieu-dit "les roches de Cascabec" se trouve en limite de plusieurs communes mais rien n'empêchait à mon sens d'implanter le monument commémoratif au niveau de la route : ni querelles de clochers, ni obstacle d'ordre pratique ne semblent expliquer cette implantation, certes proche et dominant le site mais trop démarquée du véritable lieu de la tragédie.
Placé à l'endroit même de leur disparition, aux abords d'une route à grande circulation, visible par tous, le souvenir du sacrifice de ces hommes ne se serait-il pas bien mieux perpétué ?
Je ne sais qui décida de son implantation en hauteur et invisible des passants, mais il apparait qu'elle fut le fruit d'un calcul fort précis. Lorsque j'aurai exposé mes observations, chacun jugera alors s'il peut s'agir d'une heureuse coïncidence ... Mais pour l'heure saluons la mémoire de ces héros, tous âgés de moins de vingt ans, il est bien difficile de nos jours d'appréhender le courage dont ils firent preuve.
Thierry Espalion
PS : Il convient également de saluer la mémoire des très nombreux blessés de guerres - je pense plus particulièrement aux victimes du gaz moutarde lors de la guerre 14/18 - morts des suites de leurs blessures bien après la fin des différents conflits, bien souvent après plusieurs années de souffrance et qui n'ont que très rarement eu les honneurs de tels monuments ...