lire la première partie : L'axe des calvaires
le pilier inversé
Elément phare du domaine de l’abbé, le « pilier renversé » ou « pilier inversé » constitue l’un des plus ingénieux codages élaborés par nos prêtres ... Une copie parfaitement conforme remplace l’original (mis à l’abri des intempéries et d’éventuels actes de vandalisme). Pilier de facture fort ancienne, réemployé, l’abbé Saunière y fit graver « mission 1891 ». Plus d’un siècle s’est écoulé et ce fameux pilier semble tel qu’il fut au temps des abbés.
A ma connaissance, nous ne pouvons suspecter ni l’équipe Plantard, ni les premiers chercheurs, d’avoir en quoi que ce soit modifié l’aspect de ce pilier. Il constitue donc un élément conforme à la volonté de nos prêtres et nous apparait tel qu’il devait se présenter dans l’avenir.
Calligraphie des 8
Observons la date gravée, la forme du 8 attire l’attention.
Il y a peu, déployant de grands moyens pour tenter d’imposer une inexistence de l’affaire de Rennes, un auteur évoquait les 8 aux o distinctement gravés (l’exemple le plus connu est visible sur la croix d’Antugnac). Décrétant qu’aucun message, aucune indication ne pouvaient être envisagés, il affirmait une simple fantaisie de tailleur de pierre.
Je n’ai pas entrepris l’inventaire de toutes les croix gravées sur le territoire national ayant cette particularité, en revanche, j’ai rencontré de telles inscriptions au sein de notre petit Razès et je peux me permettre d’affirmer que dans le secteur des deux Rennes, toute croix isolée, pilier renversé, élément commémoratif, arborant un tel 8 avec des o bien distincts, constituent des jalons distillant des indications de type angulaire (j’en ferai régulièrement la démonstration, chacun jugera alors s’il peut s’agir de coïncidences).
Je ne prétend aucunement avoir détecté toutes les croix en question (certaines ont pu m’échapper, d’autres attendent d’être découvertes), mais à ce jour, 8 calligraphies de ce style « fonctionnent parfaitement ».
Revenons pour l’heure au fameux pilier, dit inversé, de Rennes-le-Château. Sa position, renversée, nous invite à le remettre dans son sens initial. La date 1891 se lirait ainsi 1681.
La calligraphie du chiffre 8 suggérant la notation des degrés « ° », un angle de 16° semble donc clairement indiqué.
J’évoquais récemment la ligne reliant le calvaire de Rennes-le-Château à celui de Rennes-les-Bains. Le site de la Pierre se situant sur cet axe des calvaires. (L'axe des calvaires)
Cette ligne forme un angle de 16 ° avec la direction du levant.
L’illustration ci-dessus est à titre indicatif, l’image pourrait subir quelques déformations dues à la mise en page ou une éventuelle impression. Chacun peut déployer sa carte et vérifier la mesure de cet angle.
L’inscription sur le pilier indique donc très précisément l’angle de notre axe des calvaires ! Coïncidence ? Sachant que toutes les dates gravées du secteur, où j’ai pu observer des chiffres 8 composés de cercles bien distincts, présentaient des angles utiles, ce pilier renversé constitue à mon sens un élément de codage des plus ingénieux (nous verrons ultérieurement qu’il délivre bien d’autres précieuses indications).
Indication 4
La stèle de la marquise
Remarquons aussi que la date 1781 est calligraphiée MDCOLXXXI, un O remplaçant un C, contrainte due au fameux anagramme, mais rien n’imposait de substituer précisément ce C là, un autre pouvait être choisi ; se faisant, les concepteurs de cette inscription suggéraient un 1681 avec un O central ... 16O81 soit de nouveau la date 1681 (nombre que nous retrouvons sur le pilier retourné ... nous y reviendrons).
Mais considérant ce O tel un « ° », nous lirions de nouveau 16°.
Quoi qu’il en soit, notre ligne des calvaires forme un angle de 16°.
Indication 5
La Vraie Langue Celtique page 16
Un angle de 16°... qu’écrivait Monsieur Boudet en page 16 de la VLC ? Suggérait-il cette ligne reliant deux Christ en croix ?
Le hasard pourrait bien évidemment avoir bien fait les choses mais il est amusant de constater que l’abbé évoque en cette page 16 : une notion d’angle « Angles, to angle », de ligne, une notion de double « deux frères », et le nom « Jésus Christ ».
Pouvait-il mieux que cela suggérer discrètement l'angle de notre ligne reliant les deux calvaires ?
Cela impliquerait, à l’égal de bien d’autres jalons, que l’abbé ait planifié de longue date la mise en place de cet axe indicateur ... Bien que ce cas précis puisse paraitre insuffisamment convaincant, il est désormais certain que Monsieur Boudet fut le ou l’un des concepteurs du domaine de l’abbé Saunière ; nous avons en effet découvert, au sein même de la VLC, plusieurs éléments concrets et mathématiques le confirmant ...
A suivre ...
Thierry Espalion