La SESA, le 17 et la notion 3-4-5 : la dalle des chevaliers
Etude publiée en 2011 ...
Deux articles majeurs issus des publications de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude ont suscité l’intérêt des passionnés :
1) la fameuse double excursion à RLC puis à RLB, signée Elie Tisseyre, où apparait pour la première fois un relevé de la « stèle de la marquise de Blanchefort » (1906)
2) le croquis de la non moins fameuse « dalle des chevaliers », signé J.Ourtal, envoyé par un certain Henri GUY (publié en 1927)
J’ai tenté de démontrer dans mes précédentes études consacrées au tome 17 de la SESA et à la stèle « au 17 janvier » les nombreuses suggestions du nombre 17 au sein de ce document (table des matières, erreur de date, numérotation de page, mesure sur la stèle etc ... lire l’étude : SESA tome 17 - La stèle de la marquise). Une telle accumulation de coïncidences ne me semble pas sérieusement envisageable. Il s'agit à mon sens d’une volonté manifeste de mettre en évidence un tel nombre.
Mais si quelques doutes persistaient, de nouveaux éléments devront dorénavant être pris en compte. Jugez plutôt :
Il s’avère que cet autre tome de la SESA (31), également indissociable de l’affaire de Rennes puisqu’évoquant un élément au parcours surprenant : la dalle dite des chevaliers, recèle une multitude de 17. A l’issue de cette étude et de sa deuxième partie consacrée à Henri Guy, chacun jugera alors s’il s’agit de hasards ou de manœuvres délibérées.
La pagination
Dans le tome 17, le récit de l’excursion débutait en page 98 : 9 + 8 = 17
Dans le tome 31, le croquis de la dalle apparait en page 197 : 1 + 9 + 7 = 17
Nous constaterons par la suite que la page 17 est également intéressante ...
Les dates
Dans le tome 17, une différence de date entre titre et narration 24/06/05 donnait 2 + 4 + 6 + 5 = 17
Dans le tome 31, les dates semblent également dignes d’intérêt : la séance au cours de laquelle fut évoqué le réel ou virtuel envoi de Mr Guy, se déroulait le 17 Octobre 1926 !
Les séances mensuelles de la SESA se tenaient traditionnellement un dimanche en milieu de mois : la première séance de l’année se déroula donc un 17 janvier !
Raison probablement pour laquelle l’année 1926 fut choisie pour délivrer quelques messages ... nous y reviendrons. Année permettant de relater deux séances un dimanche 17 : celle du 17 janvier et celle du 17 octobre où fut évoquée la dalle des chevaliers.
Or le 17 octobre, noté 17.10 n'a-t-il pas un faux air de 17.1 ?
Le 17 octobre, une date également associée à ISIS... et par conséquent à la notion de triangle isiaque - triangle rectangle aux côtés proportionnels à 345 que nous allons retrouver associé à la dalle dite des chevaliers (voir ci-dessous). Mais intéressons-nous tout d'abord à ses différents emplacements ...
Les périgrinations de la "dalle des chevaliers"
Le passage précédemment évoqué a également le mérite de souligner une observation méconnue, puisqu'il évoque son emplacement au niveau du monument des morts pour la guerre.
Grâce à plusieurs publications de la SESA, nous pouvons constater l'itinéraire emprunté par la dalle gravée :
Récapitulatif
1) L'abbé Saunière l'aurait découverte, à l'intérieur de l'église, au pied du maitre autel ("sous l'Autel" précise Mr Guy dans le tome 31 de la SESA).
2) En 1906, dans le tome 17 de la SESA, Mr Tisseyre évoque une dalle située dans le jardin attenant à l'église et servant de marche d'escalier ...
3) En 1909, dans le tome 20 de la SESA, Mr Fages décrit une dalle avec 2 cavaliers et la situe "au pied de la Croix de Mission"...
4) En 1926, dans le tome 31, Henri Guy et les membres du bureau de la SESA publient un "artistique croquis" signé M.Ourtal figurant deux cavaliers et précisent que cette dalle servait de "plate-forme au monument des morts de la guerre" !
En ce même tome 31, est également employée la formule "monument du souvenir".
Etant donné que le mot "souvenir" est inscrit sur le socle du calvaire, ne nous suggère-t-on pas astucieusement le transfert effectué depuis ce dernier jusqu'au pied du monument aux morts ?
D'après les différents bulletins de la SESA : cette dalle aurait été retrouvée retournée, devant le maître autel, puis installée de manière visible ''exposée à toutes les intempéries'' par l'abbé Saunière, devant le calvaire et ensuite, elle aurait été de nouveau retournée dans son 3e emplacement.
La dalle sera ensuite transférée au musée lapidaire de Carcassonne puis reviendra à Rennes-le-Château où elle est actuellement exposée dans l'ancien presbytère faisant désormais office de musée.
En plus des précisions de la SESA, une photo prouve que l'abbé Saunière l'avait effectivement exposée de manière visible !
Observons que, qu'elle qu'en soit la véritable origine, "mort" et "tombeau" sont associés à cette pierre gravée : Henri guy la qualifie de "pierre tombale", elle fut installée au pied d'un calvaire, puis au pied d'un monument pour les morts de la guerre ... la Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude la fit connaitre au plus grand nombre grâce à un croquis détaillé publié dans le tome 31 (reflet du nombre 13).
Des dates et des dalles
Voici deux petites observations récréatives, concernant la dalle des chevaliers, probablement un peu légères mais qui, à mon sens, témoignent également de l’ingéniosité et des astuces mises en œuvre.
Pour rappel : constatation amusante et utile, sur le relevé de la stèle de la marquise, la mention « 17 janvier » mesure 2 x 17 mm !
Observons maintenant en détail le texte accompagnant le dessin signé J. Ourtal : des dates apparaissent : 771 et 1884-5
Ne pourrions-nous pas voir en ce 71 un 17 renversé ... à l’image de la dalle (retournée comme le précise le texte).
Ensuite, est il fréquent de noter 1884-5 ? l’usage n’est il pas d’écrire 1884-1885 ? ou bien 1884-85 ?
En inscrivant 1884-5, il manque alors les chiffres 188 entre le – et le 5, constatons que 1 + 8 + 8 = 17
Simples propositions
Le triangle sacré 345 - Tringle d'ISIS
Avant de poursuivre avec les observations qui me semblent les plus belles et les plus astucieusement conçues, notons que dans chacun de ces articles SESA consacrés aux jalons de l’énigme de Rennes, le fameux triangle rectangle aux proportions 3-4-5, aussi nommé triangle d'ISIS, et déjà en honneur dans les civilisations anciennes, y apparait suggéré !
Altitude erronée du village Rennes-le-Château dans le récit de l’excursion et doigts du personnage au centre de l’illustration des Roulers suggéraient ingénieusement un 345 (en savoir plus), sans oublier le cadre de la fameuse stèle !
Dans le tome 31, la page en vis-à-vis du croquis de la dalle interpelle le lecteur attentif : il y est question d’une petite hache de PIERRE polie offerte par un certain PEYRE Aladin d’Albas ! Patronyme plutôt rare me semble-t-il. Mais surtout, après conversion, les dimensions indiquées sont 3-4-5 cm !
A noter que de rapides mesures permettent de constater que les proportions ne sont en rien respectées : la mention 0,03 mesure bien 3 cm mais 0,04 correspond à un 4,5 cm et 0,05 également à 4,5 cm.
Ainsi, indiquées ou mesurées nous retrouvons les valeurs 3, 4 et 5.
Sans oublier le nombre de lignes hors titre, du texte l'accompagnant : 17 !
Mr Peyre AA a donc trouvé une hache de Pierre ... nous y reviendrons !
Observons également que la dalle des chevaliers, avec ses deux arcades, figure une ''pierre deux trous''. Il est alors intéressant de constater que sa représentation a été placée en vis-à-vis d'une hache de pierre polie, qualifiée de rare. Dans La Vraie langue celtique, l'abbé Boudet précisait que les haches de pierre polie se nommaient ''Pierre de trou".
Placer en vis-à-vis, une "pierre de trou" et la représentation d'une ''pierre deux trous'' ne me semble pas anecdotique.
Suggestion du 3-4-5
Il ne me semble pas déraisonnable d’envisager que de si ostensibles indications 3-4-5 sur le schéma (notons que le numéro de page n’apparait pas) enrichies par celles précédemment observées dans le tome 17, ont pour objectif d’insuffler à ces différents jalons de l’énigme des deux Rennes la notion de triangle sacré aux proportions 3-4-5, dit triangle d'Isis ... notion qui bien au-delà d’un ésotérisme stérile s’avère on ne peut plus concrète et pratique !
D'autant plus que ce n'est pas terminé :
Emplacements suggérés de la dalle et triangle sacré 345
Si l'on suit attentivement les indications distillées dans les publications de la SESA, il apparait que les trois emplacements successifs de la fameuse "dalle des chevaliers" décrivent un triangle rectangle aux proportions 345 :
Pied du maître autel - pied de la croix - plateforme du monument pour les morts, lui même associé à cette proportion (voir ici) constituent en effet les sommets d'un triangle d'ISIS !
A suivre très prochainement : un article exclusivement consacré au personnage Henri Guy où nous établirons s'il a réellement existé et observerons également une multitude d’éléments curieux et amusants, notamment que son nom apparait pour la première fois en page XVII (soit 17) et très précisément à la 17e ligne !
Tout ceci ne peut être le fruit du hasard, tout lecteur de bonne foi devrait alors envisager que certains membres de la SESA ont souhaité - bien après la disparition des abbés Boudet et Saunière - associer la notion de triangle sacré 345 et la valeur 17 à deux éléments - la stèle au 17 janvier et la dalle dite des chevaliers - liés à Rennes-le-Château ...
Thierry Espalion