LES N INVERSES - PROPOSITION
Chacun sait la présence de nombreux N inversés dans le cadre de notre énigme : sur la tombe de l'abbé Saunière, sur la fameuse "dalle Raynaud", dans de nombreux cimetières, sur certaines croix isolées ...
Cependant, cette particularité n'est pas propre au secteur des deux Rennes puisque de nombreux autres N inversés fleurissent en d'autres lieux, notamment en Italie ou à Paris en l'église Saint Sulpice (saluons le bel inventaire réalisé par le coin de l'énigme !).
Certains chercheurs évoquent de simples étourderies et erreurs de gravures ! Il convient de rester sérieux ! S'interroger sur la ou les raisons de telles graphies, est à mon sens bien naturel.
Existe-t-il une explication officielle ? Je l'ignore.
Voici une proposition - sans prétention - qui n'est bien évidemment en rien une affirmation mais une simple hypothèse.
Dans mon premier article consacré aux pierres gravées de Rennes-le-Château, j'évoquais mes découvertes concernant l'implication des runes dans la compréhension de certains jalons. Avant de poursuivre et d'exposer mes démonstrations, concernant ces inscriptions, voici une observation où il est de nouveau question des RUNES.
Un alphabet très ancien
Je m’appuierai dans les lignes suivantes sur les informations publiées dans l'ouvrage "Magie Runique'' de J.P.Ronecker aux éditions Pardès. Ancien alphabet sacré, ces lettres remonteraient à des temps immémoriaux (néolithisme ?) ; elles étaient destinées à être gravées sur la pierre ...
Illustration du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne
La rune SIGEL
A l'entrée de l'église de Rennes-le-Château, gravé dans la pierre, un bien étrange signe interpelle l'attention de l'observateur. Censé représenter le chiffre 4 dans la date 1646, la graphie employée n'évoque-t-elle pas davantage la rune ci-contre ?
Cette rune et le signe gravé sur la pierre, n'évoquent-ils pas également un N inversé ?
Selon J.P. Ronecker, il s'agit de la rune nommée Sigel (Saugil), parfois représentée par un véritable N inversé !
Notons que sa signification est "soleil".
Remarquons qu'elle est liée au gui et il est également amusant de constater que la somme de son nombre associé et de son inflence complémentaire donne 17.
La rune Hagel
Une seconde rune, parmi les 24, évoque à son tour un N inversé. Sa signification est "l’œuf cosmique des origines".
"L’œuf cosmique des origines" serait l’œuvre de la Grande Déesse, Mère de l'univers et de toutes choses. L'auteur nous informe également que cette rune est parfois symbolisée par l'étoile à 6 branches (sceau de Salomon).
Sur l'image ci-dessus, outre le N inversé, nous observons que l'une de ses représentations s'apparente à celle, bien plus récente, d'un chrisme !
Notons ici aussi que 9 + 8 = 17
Le nombre 17
N'est-t-il pas surprenant de constater que les deux runes (il y en a 24) rappelant des N inversés vérifient une même propriété ? Pour chacune de ces deux runes, la somme du nombre associé et de son influence complémentaire vaut 17 !
Ce n'est bien évidemment pas le cas pour chaque rune, loin de là ! Sur 24 runes, seulement 4 d'entre elles, possèdent cette particularité ... dont les 2 runes évoquant un N inversé.
Religion originelle - Tradition Primordiale
Les significations de ces deux runes, "soleil" et "œuf cosmique des origines" ne sont elles pas liées à l'origine des religions chez les premières grandes civilisations ?
En conséquence, le N inversé n'est-il pas le témoignage, la rémanence d'un culte originel, de notions ancestrales à l'origine de toute religion ?
Autrement dit, le N inversé ne fait-il pas référence à la Tradition Primordiale, d'où sont issues toutes les traditions spirituelles de l'humanité ?
Thierry Espalion
PS : La Tradition Primordiale se nomme en latin "Sophia Perrenis" ... nous retrouvons les fameuses initiales P et S, omniprésentes en l'énigme de Rennes